cours N°4 de 2013

Publié le par Lourymage

 

COURS N°4
La photo dynamique  
Le sujet bouge, se qui entraîne nécessairement une vitesse d'obturation
élevée: 1/250s et plus, d'autant plus que bien souvent vous devrez suivre le sujet dans
ses déplacements. Sinon la photo sera floue.
Deux grandes catégories de photos dynamiques:
A- LA PHOTO SPORTIVE
On peut citer: les courses cyclistes ou de voitures
                             l'athlétisme
                             la natation
                             la gymnastique
                             sports de combats   etc…
Suivant le cas, il faut adapter la vitesse au sujet: 1/250s pour la course à pied
mais 1/500s ou 1/1000s pour la formule 1
En principe vous êtes assez éloigné du sujet, ce qui entraine l'utilisation d'un zoom ou
d'un téléobjectif focales comprises entre 50-70mm à 200-300mm voir plus
Comment procéder ??
1) régler l'appareil en priorité vitesse et choisir la vitesse appropriée
2) soigner son cadrage: se placer de trois quart face après avoir choisi l'
endroit d'où vous allez faire les prises de vues; ensuite cadrer à l'aide du zoom le champ 
qui sera celui de la photo (attention de ne pas le prendre trop "serré").
on peut également se placer perpendiculairement par rapport au sujet mais
l'effet de vitesse de celui-ci est accrue (risque de l'avoir partiellement, voire pas du tout)
ce type de photo demande une certaine anticipation et expérience. Elle est plus difficile 
à réaliser mais permet de donner plus de dynamisme au cliché, notamment grâce à l'effet
de "filé" '(vitesse 1/60s)
3) pour ceux qui le peuvent, régler l'autofocus due AF-C: suivi du sujet
4) une ouverture moyenne suffit: f5,6 ou f8 mais le plus souvent, par manque 
de lumière, on est obligé de travailler à pleine ouverture (f/2,8 -3,5)
5) si la lumière est défaillante augmenter la sensibilité (jusqu'à 800 ISO voir plus)
pour conserver vitesse et diaphrame
6) bien connaitre le sport que l'on photographie afin d'anticiper l'action et
déclencher avant (surtout vrai pour les compacts et bridges qui ont un temps de réaction
beaucoup plus lent
7) faire la mise au point sur un objet judicieusement choisi avant l'arrivée du
sujet mobile et ne pas essayer de le suivre pour les photos "figées": exemples, une haie
en athlétisme ou la barre du saut en hauteur ou de la perche etc…       
8) pour ceux qui le peuvent, sélectionner la prise de vues en rafale
pour avoir un cours très détaillés sur la photo sportive via internet: sport par sport
taper      www.event-pics.be/divers/photo_sportive.pdf
réduire le format pdf à 100% au lieu de 177% et régalez vous, les photos sont
superbes !!!
Sur le terrain:  consulter les fichiers "comment photographier le sport" N°1 et 2 
(fichiers .DOC joints avec le cours)
B- LA CHASSE PHOTO
1) généralités:
Appelée aussi photo animalière, elle consiste à photographier les animaux
sauvages dans leur milieu naturel. Ce type de photos requiert un matériel spécifique.
Néanmoins, on peut "s'en sortir" avec une focale supérieure ou égale au 300mm, que l'on
trouve maintenant couramment sur les nouveaux bridges (environ 400 à 500€),. De plus,
ces appareils sont stabilisés. Donc, les réglages que je conseille:
zoom de 300 mm ou plus
priorité vitesse au 1/250 eme
sensibilité augmentée par rapport au paysage, environ 400 ISO
mise au point sur la plage centrale la plus faible possible     
2 façons d'aborder ce genre de photo:
amateur: promenade en milieux naturel et compter sur la chance ou aller
dans les parcs animaliers, points de vision 
pro: utilisations d'affûts, appareils sur pied et parfaite connaissance des us
et coutume de l'animal recherché
C'est un exercice difficile et quelques précautions sont à prendre: animaux peuvent se
montrer dangereux, prendre soin d'être sous le vent. On est souvent limité par la lumino-
sité et la vivacité des sujets.
2) sur le terrain:
a) équipement:
boitier: de préférence un boitier reflex doté d'un autofocus réactif et si possible
possédant le suivi 3D. Un bon mode rafale (3 à 4 images secondes
peut être également possible.
focale: plutôt longue pour les animaux sauvages: 200-400mm pour les gros
animaux et au-delà, 500-600mm pour les petits, comme les oiseaux
accessoires: éventuellement un pied pour l'affut ou un monopod (plus facile à
déplacer) ainsi que des vêtements discrets et confortables.
Il est à noter que de nouveaux bridges peuvent faire l'affaire, avec l'avantage
d'être beaucoup moins lourd et encombrant que le matériel "reflex". Ils sont
dotés d'un zoom lumineux ( pleine ouverture sur toutes les focales) de très
forte amplitude, 25-600mm, Exemple: Panasonic Lumix FZ200 dont la qualité
d'image est comparable à celle des réflex APS-C (d'après les tests faits par
"Chasseur d'images" et autres.
b) exposition et mesure de la lumière: 
balance des blancs: automatique ou un pré-réglage plus précis
pour l'extérieur (ex: ciel couvert etc…)
mode de mesure pour l'exposition: préférence à la mesure spot (
c'est l'animal qui compte !!)
c) vitesse: 
adaptée à la vitesse de déplacement de l'animal ( paresseux ou
léopard ??). Si vous voulez une image nette, elle doit être rapide
1/250s à 1/500s
d) sensibilité:
100 à 200 serait l'idéal, mais dans la mesure où on doit avoir une
vitesse élevée et que les conditions de lumière seront souvent
défavorables (prise de vues au petit matin ou au crépuscule) on
devra utiliser une sensibilité de 400 à 800 ISO pour la plupart des 
boitiers.
e) gestion de la lumière:
lumière naturelle: le soir ou le matin à moduler, évidemment avec
les mœurs de l'animal
lumière artificielle: on peut utiliser un flash puissant (de nuit par
exemple) mais ce sera le seul cliché, la fuite de l'animal est plus
que probable. Attention aux réactions de certains d'entre eux !!
f) composition:
comme en portrait, laisser suffisamment d'espace devant le sujet
afin d'éviter l'impression qu'il va se heurter contre le bord de l'
image
g) zone de netteté:
préférez une mise au point du type zone sélective avec suivi 3D si
votre appareil en dispose; utilisez le curseur central de mise au
point (il est généralement plus réactif, en particulier en basse 
lumière) et recadrez ensuite de façon à décentrer le sujet.
la mise au point se fait sur l'animal, l'œil en particulier. La gestion
de la profondeur de champ est directement lié à la lumière et sera
de toute manière réduite ce qui met en valeur l'animal par rapport
à son environnement.
Le photographe "chasseur d'images d'animaux sauvages":
* l'affût: il est conseillé de limiter les contrastes et les couleurs
avec du matériel de camouflage: filet manchon d'objectif. Une voiture dont la
forme est inconnue des animaux peut jouer le rôle d'affût.
Avantages: de bons résultats avec une bonne proximité
Inconvénients: l'attente, l'immobilité
* l'approche en tenue de camouflage: une tenue camouflée comme
les vètements de chasse, de pêche des habits à tons vert ou marron, une
progression à contre vent et sans bruit. Ayez la patience de ne pas déranger l'
animal. Si celui-ci vous surveille, vous n'obtiendrez qu'une photo ordinaire ou
une fuite dans la seconde qui suit.
Avantages: possibilité de combiner l'approche à une randonnée, mobilité 
assurant de bons plans en avant et en arrière de l'animal
Inconvénients: distance plus grande qu'avec un affût bien placé, bruit pendant
les déplacements
* la discrétion: de la discrétion et encore de la discrétion !!!
Evitez de claquer les portières si vous venez pour observer le brame, par exem-
-ple
Quelques conseils:
- utilisez des habits qui ne produisent pas de bruit en frottant (
proscrire les vêtements de type K-way)
- utilisez des couleurs sombres dans les tons marron et (ou) vert
foncé (inutile de vous colorier la figure en noir)
- évitez de faire fonctionner les fermetures éclairs de vos vête-
-ments ou les scratchs. Ne sortez pas un mouchoir blanc en plein affût !!
- ne mettez pas de parfum ou autres produits qui dégagent une
forte odeur. Ne fumez pas, même une heure avant l'observation: votre haleine
serait repérée de loin
- faites attention aux objectifs qui produisent un reflet lumineux
- la plupart des animaux ont une vision basée sur le mouvement.
Déplacez vous lentement en prenant soin de faire le moins de bruit possible
avec vos pas. Un craquement de branche est souvent inévitable (mais les ani-
-maux en produisent aussi), mais tentez de minimiser les bruits qui ne sont pas
naturels.
* les meilleurs coins:
- près d'un point d'eau: mare en forêt, ruisseau, torrent auprès
desquels vous pouvez relever des traces
- l'hiver: après une chute de neige, les traces sur la neige fraiche
sont particulièrement repérables
- dans une coupe de bois: avec de la patience on peut y trouver
quelques bêtes et oiseaux de lisière comme des pics, une buse ou un épervier
qui veille, perché en haut d'un arbre.
- en forêt: les clairières, les layons sont des endroits de passage
surtout si la forêt est dense (les animaux ne sont pas plus bête que nous)
* la meilleure heure:
Eh oui, il faut être matinal, vers 3 ou 4 heures l'été, un peu plus 
tard l'hivers ou à la tombée de la nuit ou encore après une petite pluie qui fait
sortir les insectes. En pleine journée les animaux se cachent, excepté le renard
qui,  parfois aime faire le "lézard" au soleil, mais il faut vraiment bien connaitre
ses habitudes pour arriver à le surprendre. Dans ce cas, seul l'affût permettra
un résultat.
C- LA PHOTO DE REPORTAGE-DOCUMENTAIRE:
1) généralités:
Le reportage est une dicipline noble et classique de la photographie. Le matériel
requis n'est pas forcément très compliqué et couteux. Au contraire, mieux vaut
se munir d'un petit appareil discret et necessitant peu de réglages, peu envahi-
-ssant afin de pouvoir vous immerger dans la scène (ex reporter de guerre) et
ne neccessitant pas des changements d'objectifs fréquent.
La qualité "artistique" pour ce type de photo est moindre, seul le cliché pris sur
le vif à de l'importance est on sera bien plus indulgent avec le grain etc..
2) sur le terrain:
a) équipement:
boitier: un compact ou un bridge de bonne qualité beaucoup plus pratique
qu'un gros reflex et tout son matériel ou un reflex de petite taille
ou encore mieux un Leica !!
Un flash peut être très utile.
focale: la focale classique pour le reportage est le 35mm et jusqu'au 70mm
pour les plans plus rapprochés. Pas besoin de gros zoom, on doit
être, en principe, au cœur de l'action (kermesse, manifestation..)
b) exposition et mesure de la lumière: 
La balance des blancs auto convient tout à fait pour ce type de 
photos en extérieur. Pour l'intérieur, régler l'appareil suivant le
type d'éclairage par un mode prédéfinit (ampoule tungstène, flash)
mode de mesure pour l'exposition: mesure matricielle/multizones
pour optimiser l'exposition sur l'ensemble de l'image.
c) vitesse: 
La vitesse devra être assez rapide pour éviter les flous de "mouve-
-ments": 1/250 eme au moins, sinon augmenter la sensibilité pour
obtenir au moins cette vitesse, le grain à moins d'importance que
le scoop.
d) sensibilité:
La plus basse possible suivant les circontances pour une meilleure
qualité de l'image mais si il y manque de lumière ou que vous ne
voulez pas utiliser le flash augmenter les ISO sans état d'âme. De
forts ISO peuvent même donner plus de caractère à votre reporta-
-ge par l'effet grain/bruit parfois couplé à l'utilisation du noir et
blanc.
e) gestion de la lumière:
aucune mesure particulière, ce n'est pas vous qui choisissez le 
moment propice à une belle lumière (matin, soir) mais l'évène-
-ment que vous photographiez. Seule recommendation: en
lumière artificielle, au flash, utilisez la synchro lente pour conser-
-ver l'éclairage ambiant.
f) composition:
variez le plus possible les compositions !! Plan large pour montrer 
le contexte de votre reportage, plan serrés ou portraits sur le vif
pour mettre en valeur les acteurs, les personnes impliquées.
g) zone de netteté:
choisissez une zonze prédéfinie où faire la mise au point : élémént
significatif de votre composition, la mise au point manuelle con-
-vient bien pour le reportage. Pour plus d'originalité, la mise au
point peut se faire sur un endroit inattendu, moins classique (par
exemple sur un détail en avant plan avec le sujet flou en arrière
plan).
Une profondeur de champ assez courte ne nuit pas à la photo de
reportage bien au contraire, le noir et blanc renforce encore le 
caractère de ce type de photo, et donc l'ouverture du diaphragme
peut se situer de f/2,8 à 5,6
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