cours N°2 DE 2013

Publié le par Lourymage

 

COURS N°2
Les objectifs photos:
2 grandes catégories: les objectifs à focale fixe (ex: canon EF-S 60mm f/2,8 macro USM)
et les zoom, objectifs à focale variable (ex: nikon DX AFS 18-105mm f/3,5-5,6 G ED VR)
En principe, un objectif à focale fixe délivre de meilleures images que son équivalent
à focale variable, mais il est souvent plus cher et bien sûr moins polyvalent.
a) comprendre les caractéristiques techniques:
Une foule de lettres, chiffres figurent dans la notice d'un objectif ou sur lui
même et donnent ses caractéristiques techniques…. Essayont d'y voir un peu
plus clair. J'ai choisi "d'éplucher" 2 objectifs vendus "classiquement" en kit
avec des reflex "moyenne gamme":
Outre le poids, la longueur et le diamètre des filtres compatibles, chaque
marque à son propre jargon.
1) NIKON:   AF-S DX Nikkor 18-55 mm f/3,5-5,6G VR:
- AF-S: gamme d'objectifs motorisés, c'est-à-dire que le moteur de mise au 
point est dans l'objectif.
- DX: fait référence à la taille du capteur. Les objectifs Nikon avec cette
mention sont optimisés pour les boitiers à capteur APS-C
- 18-55 mm: plage de focale: 18mm est la focale mini et 55mm la maxi
- f/3,5-5,6: caractérise l'ouverture: f/3,5 est l'ouverture maximale à 18mm
et f/5,6 l'ouverture maximale à 55mm   (1)
-G: les optiques sont classées en séries repérée par une lettre, ici la série G
(très utiles pour déterminer les compatibilité objectif-boitier)
- VR: objectif stabilisé pour garantir une image nette 
2) CANON:  EF-S 18-55 mm f/3,5-5,6 IS:
- EF: signifie que l'objectif est motorisé. Le moteur de mise au point est dans
l'objectif
- EF-S: equivalent du format DX de Nikon, il s'agit d'un format optimisé pour
les petits capteurs de type APS-C
- 18-55 mm: même chose que chez Nikon
- f/3,5-5,6: même chose que chez Nikon
- IS: Image Stabilizer. Il s'agit du système de stabilisation de Canon. Mécanis-
-me qui compense les mouvements du photographe pour garantir une image
nette
On peut trouver aussi la mention "macro": objectif à focale fixe ou zoom
permettant la photo en macro par un système débrayable (poussoir etc…)
(1): pour l'ouverture, la notice donne également la plage des ouvertures 
d'une manière plus précise (notion d'ouverture "relative"): exemple,
Nikon DX AF-S 18-105mm f/3,5-5,6 à f/22-38: à 18mm la plage de diaphragmes
disponible est de 3,5 à 22 (ouverture mini figurant dans le menu) et à la
focale maxi, soit 105 mm, la plage de diaphragmes disponibles correspondan-
-te sera de 5,6 à 38. Donc attention à la lumière quand on "monte" en focale.
Cette notion n'est valable que pour les objectifs à focale variable (zoom).
Les objectifs à focale fixe ont une plage d'ouvertures constante (ex: f/2,8-22)
 Certains zooms sont à ouverture constante et réagissent comme une focale
fixe: exemple, le Canon EF 70-200 mm f/2,8 L IS USM (f/2,8 à 32 quel que soit
l'amplitude du zoom). C'est génial mais c'est cher.
Enfin, certains objectifs "haut de gamme" proposent la "retouche du point"
c'est-à-dire que l'on peut affiner manuellement une mise au point AF à
l'aide de la bague de mise au point de l'objectif sans avoir à debrayer l'AF
pour passer en manuel. Pratique notamment en macro-photo où la
profondeur de champ est très faible et que l'on veut "choisir" sa zône de
netteté.
Mise au point et distance hyperfocale
Suivant les sujets, la mise au point peut être faite sur un plan proche, à mi
distance, sur le sujet principal, sur l'infini etc…
Cette mise au point peut se faire en autofocus ou en mise au point manuelle.
Pour obtenir la plus grande profondeur de champ possible (nombre de plans
nets), notamment en paysage, on peut faire cette mise au point, non pas sur
l'infini mais sur la distance hyperfocale (exprimée en mètres).
Cette valeur est surtout valable pour les courtes focales (18mm, 35mm). 
exemple : un objectif 28mm fermé à f:8 a une distance hyperfocale de 3,27 m
alors qu'un 200mm aura une distance hyperfocale de 166,67 m (444 m à f:3 !!!).
Règle d'or à connaitre: sur une mise au point effectuée sur un sujet, 1/3 de la zone de
netteté est située devant et 2/3 derrière
La distance hyperfocale est fonction de la focale et du diaphragme utilisés: plus
la focale est courte et plus le diaphragme est fermé et plus petite sera cette
distance.
L'hyperfocale est donc la distance la plus courte entre le plan focal de l'appareil
et le début de la zone de netteté quand la mise au point est faite sur l'infini.
Donc, si vous faites la mise au point sur ce point hyperfocale, vous gagnez 1/3 
de zone de netteté entre vous et ce point.
La formule de calcul de la distance hyperfocale est:
distance hyperfocale = focale x focale /(diaphragme x cercle de confusion)
focale = exprimée en mm
attention au coeff pour les capteur APS-C : 1,6 pour Canon, 1,5 
pour Nikon, Pentax, Sony et 2 pour Olympus
les bridges et reflex plein format ne sont pas concernés
cercle de confusion est une constante = 0,03 en argentique et 0,02 en numéri-
-que
J'ai trouvé un tableau Exel interractif pour un calcul auto (ouf !!).
Pour les zooms, bonjour la galère car à chaque focale, cette valeur varie…
La balance des blancs:
Elle permet, sur un APN d'étalonner le capteur et de corriger la dominante de couleur 
en fonction de l'éclairage ambiant. Elle s'exprime en degré Kelvin (K) sur une plage de 
2000 à 10 000. En théorie on réalise ce réglage en présentant devant l'appareil une surface
étalon reconnue comme blanche, normée ou déterminée comme telle par l'œil humain.
Cette opération est à refaire chaque fois que l'on change de condition d'éclairage.
En pratique (ouf) c'est un peu plus simple. Tous les APN ( relex ou non) proposent dans
leurs menus une balance des blancs automatique.
Si on veut affiner ce réglage on utilise soit, dans les menus, le réglage par source de
lumière: lampe incandescante, lumière du jour, tungstène, flash, fluorescent etc…
soit, sur certains appareils,la selection directement en degré K ( ex sur le Nikon D90 plage
allant de 2500°K à 10 000°K). Ceci suppose que l'on connaisse parfaitement la température
de couleurs de chaque source. On peut,évidemment, faire plusieurs essais, en variant
cette température, choisir celle qui nous convient le mieux (rendu plus froid ou plus chaud)
Plus le degré K est élevé et plus la dominante de couleur est froide. Bien entendu, on peut
"jouer" sur la t° de couleur pour "sublimer" un cliché: exemple: monter la t° de couleur lors
de la prise de vue d'un coucher de soleil pour atténuer le rouge ou l'orangé qui sont des
couleurs chaudes.
Pour vous y retrouver, voici un petit tableau récap des différentes sources de lumière:
sources de lumière         degré K  
bougies         1000 à 2000  
soleil à l'horizon (lever ou coucher)         2000 à 3000  
lampe au sodium  (horticulture)         2200  
lampe à incandescence (anciennes ampoules domestiques)         2400 à 2700  
lampe fluorescente blanc chaud (nouvelles ampoules)         2700 à 3000  
lampe tungstène         2500 à 3500  
lampe halogène         3000 à 3200  
lampe fluorescente blanc neutre (nouvelles ampoules à tubes)         3900 à 4200  
lampe néon         4000 à 5000  
flash électronique         5000 à 5500  
lampe fluorescente lumière du jour         5400 à 6100  
soleil au zénith         5800 à 6500  
lumière naturelle "normée"         6500  
lumière du jour par temps nuageux         6500 à 8000  
lumière du jours temps très couvert ou orageux         9000 à 10000  
             
Enfin, une solution qui évite bien des problèmes: prendre les photos en Raw, ce qui permet
contrairement au Jpeg, de modifier la température de couleur tout à loisir.
Les différents types de photos
2 grandes catégories: la photo statique (le sujet ne bouge pas)
paysage
portrait
 photos de nuit
macrophoto
                la photo dynamique: le sujet bouge
sport
animalière
certaines photos de nuit
feu d'artifice
La photo statique
A- LE PAYSAGE
C'est la plus simple à réaliser. Elle inclut les photos de monuments. Le sujet
est généralement placé assez loin du photographe. Néanmoins elle peut
contenir une partie dynamique: exemple une cascade, rivière, jets d'eau etc
Par définition, elle doit être bien nette sur l'ensemble de la photo et avoir la profondeur
de champs la + importante possible.
Plusieurs choix sont possibles (avec la majorité des appareils)
1) AUTO ou P si la luminosité est correcte: photo de jour en extérieur
Pourquoi pas l'appareil sait parfaitement gérer ce genre de
cliché. Attention à la vitesse d'obturation qui ne doit pas descendre en 
dessous de 1/60s voire 1/125s pour assurer. Controlable soit à l'écran, soit
dans le viseur suivant les types d'appareil.
2) A = priorité diaphrame pour obtenir la profondeur de champ maxi (fermé
à f:22 par exemple) mais sans que la vitesse passe en dessous du 1/60s 
fatidique pour les appareils photos non stabilisés.
Attention également au zoom: plus la focale est élevée plus le risque de 
"bougé" est grand et 1/250s sera plus approprié     
3) S = priorité vitesse: on fixe 1/60s, 1/125s pour éviter tout bougé mais
suivant la lumisosité la profondeur de champ peut être réduite.
Utile aussi quand le paysage comporte une partie dynamique (mais cela est
question de goût).
Petit conseil : ne pas hésiter à prendre le même paysage de plusieurs façons pour voir
dans quel cas l'appareil est le plus performant ou qu'elle est la photo qui vous
convient le mieux
Attention à la prise de vue: éviter le soleil de face; la position idéale est de 3/4 dos
éviter le soleil au zénith (12h/14h l'été par exemple) car cette
lumière écrase les détails et les estompe
les lumières rasantes ou semi rasantes donnent de meilleurs
clichés
éviter les contrates trop marqués (si possible) avec des zônes 
fortements éclairées et d'autres complètement à l'ombre
CAS PARTICULIERS
a) la photo de neige:
  éviter d'être en AUTO car vous ne pourrez pas faire la
correction necessaire
le mieux c'est le mode P (mais possible aussi en modes S ou A
Le problème du paysage de neige provient de la forte luminosité ambiante due au
fort pouvoir réfléchissant de la neige (le même phénomène se produit, de façon moindre
pour les paysages de bord de mer). Ceci trompe le posomètre de l'appareil photo et la
neige parait grise.
Il faut donc surexposer la photo de 1 à 1,5 diaphrame à l'ouverture
Possible soit par une touche au pictogramme   +/- ou par l'intermédiaire des menus
Dans le cas présent valeur positive +
b) les photos de nuit: classique (paysages urbains-monuments)
                                           mode pose B OU MANUEL
à main levée c'est pratiquement impossible et la seule alternative est d'
ouvrir le diaphrame au maxi (f2,8-f3,5), de fixer la vitesse la + lente possible
(attention au "bougé") et de monter la sensibilité à 400 ISO voir plus.
Faire plusieurs essais en variant ces 3 paramètres mais le résultat risque de 
ne pas être "fameux": abbérations chromatiques, "bruit dans l'image", noir
délavé etc……
L'idéal c'est de travailler avec un pied photo car ce genre de photo necessite
des temps de pose longue 20s à 30s voir plus. On utilise la pose B 
régler la sensibilité à 100 ISO 
temps de pose de 20 à 30s 
fermer l'obturateur à fond ( valeur f8 à f22)
débrayer le flash (pictogramme au barillet ou menu)
et surtout faites de nombreux essais en faisant varier les paramètres
les feux d'artifices:  idem photo de nuit mais avec des temps de pose plus
                                          courts en général ( le temps d'une explosion) soit 1s à
quelques secondes pour avoir les trainées lumineuses
100 ISO, diaphrame fermé
bien choisir son emplacement et faire les réglages de base: mise au point,
cadrage etc... pendant qu'il fait encore jour !!!
Si vous voulez prendre plusieurs fusées sur le même cliché utiliser un carton
noir pour obstruer l'objectif entre plusieurs fusées pour ne pas risquer la
surexposition.
les couchers de soleil: ouf ! Ce fait à main levée
obturateur réglé sur f5,6 à 11
mise au point au même niveau que le disque solaire mais à
côté, jamais au dessus (risque de surexposition)
vitesse à 1/125s environ
sensibilité basse 100 à 200 ISO
encore une fois faites plusieurs essais en variant ces paramètres entre eux
notion de cadrage et mise au point AF
Le cadrage est important et permet de "composer" sa photo. On le vérifie
dans un viseur ou sur l'écran.   explications: angle de prise de vue, objets indésirables,
premiers plans
La mise au point se fait grâce à un collimateur centré dans le viseur ou l'écran
Il est matérialisé par un petit carré ou un petit cercle. C'est cette partie qui
doit être bien nette. Certains appareils plus sophistiqués donnent la
possibilité de faire varier cette zône grâce à des points AF (autofocus)
notion de sujet principal
Dans un paysage, ont peut, dans la majorité des cas déterminer un sujet
principal, plus remarquable que l'on veut mettre en valeur: édifice, arbre etc
Dans ce cas, la mise au point doit se faire sur ce sujet avec une plage AF la
plus réduite possible (point central)       
Par contre, il n'est peut être pas toujours harmonieux de centrer sur la photo
ce sujet principal. 
notion du nombre d'or
Notion mathématique complexe connue depuis l'antiquité équivalent à
une proportion harmonieuse entre 2 longueurs ou hauteur. Utilisée en
peinture et architecture elle est égale à environ 1,62
Concrètement en photo, représente un point ou zône situé à 1/3 par
rapport à la hauteur ou  la longueur dans laquelle il est harmonieux de situer
le sujet principal. Ce lui est décentré 1/3-2/3
Pour cela il faut faire la mise au point sur le sujet principal, la mémoriser,
décentrer et déclencher
sur le terrain
boitier : n'importe quel boitier peut faire l'affaire
focale: plutôt moyenne de 50mm au grand-angle 28mm voire moins
accessoires: un pied peut être utile, surtout pour les photos à l'aube (superbe
lumière) ou au crépuscule.
Un filtre polarisant augmente la saturation des couleurs et
 améliore le redu du ciel et supprime les reflets sur un plan 
d'eau.
balance des blancs: réglée sur auto, fonctionne très bien en lumière
naturelle.
exposition: la mesure matricielle/multizones est idéale pour la photo de
paysage, dans la mesure où on recherche une bonne exposition
sur l'ensemble de l'image.
vitesse: si il y a du vent et que l'on veut que tout soit net, choisir au moins le
1/125eme de seconde. Sinon c'est le réglage qui se fera par
défaut, elle a peut d'importance sur un sujet statique.
ouverture: c'est la priorité. Fermer à 11 voir plus pour une profondeur de
champ maximun. Si la vitesse devient trop basse: utiliser un
pied.
sensibilité: utilisez de préférence une basse sensibité (100 à 200 Iso) voire
moins si votre appareil le permet.
gestion de la lumière: lumière naturelle, bien sûr. Evitez le soleil au zénit qui
écrase les détails. Dans la mesure du possible, préférez le début
de matinée voire l'aube (pour moi la plus belle lumière), voire
l'aube avant le lever du soleil ou la fin d'après-midi et même
le crépuscule. Vos couleurs seront plus saturées et ce genre de
lumière met en valeurs les textures (bois, pierres etc…).
composition: donnez une plus grande place dans l'image à ce que vous 
trouvez de plus beau: par exemple mettez 1/3 ou 2/3 au ciel
suivant l'importance que vous voulez lui donner ou placer votre
"sujet principal" à 1/3 ou  2/3 par rapport à la longueur ou la
hauteur. Evitez dans la mesure du possible le cadrage "moitié
moitié.
mise au point: en principe autofocus. Si celui n'arrive pas à "accrocher": 
passer en mise au point manuelle et régler sur l'infini, le 
diaphrame fermé  à 11 ou plus vous assure un maximum de 
plans nets.
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